Repaire noble du Breuil

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Thonac

Probablement bâtie au XIIIe siècle mais devenue inutile dès le siècle suivant, la tour du Breuil dut faire partie d'un fief ou d'un arrière-fief inféodé par le seigneur-châtelain de Montignac. Le bâtiment principal actuel (A1 563 et 564), une grande maison de plan rectangulaire, orientée est-ouest, qui ne faisait pas partie de la propriété en 1813 (cadastre ancien, parcelle n° 211) mais qui voisine la tour au sud-ouest, présente un aspect du XIXe siècle. Toutefois, ses murs d'une épaisseur de près de 70 cm, sa grande hauteur et les vestiges d'une petite fenêtre à chanfrein droit (murée) dans son pignon oriental, suggèrent une datation antérieure, du XVIe siècle. Il pourrait s'agir de l'ancienne maison seigneuriale, rhabillée et modifiée dans la seconde moitié du XIXe siècle. Par ailleurs, un autre logis (actuel A1 200), orienté nord-sud, qui, lui, était situé dans la même propriété où se trouvait la tour, date également du XVIe siècle, comme l'indiquent ses porte et fenêtre à chanfrein droit.

Au XVIIIe siècle, le Breuil n'est déjà plus un domaine noble, mais un simple village, selon la planche n° 23 de la carte de Belleyme levée en 1768. En 1813, la grande maison appartient à Guillaume Crouzel, qui y réside et possède de nombreuses terres aux alentours, tandis que la tour et la petite maison située au nord appartiennent à un médecin de Saint-Léon-sur-Vézère nommé Léonard Ruaud, qui lui aussi possède d'importants terrains dans le voisinage. Ces deux propriétés sont peut-être tout ce qui reste alors de l'ancien domaine noble, qui aura été démembré.

Périodes

Principale : 16e siècle

Secondaire : 2e moitié 19e siècle

De plan carré (4,75 x 4,70 m) avec des murs d'1,20 m d'épaisseur, la tour est bâtie en moyen appareil régulier et comprend un rez-de-chaussée et un étage. La rez-de-chaussée est accessible au nord par une porte percée après coup à linteau en bois. Une seconde porte, en plein-cintre à longs claveaux, est percée au premier étage à l'est, donnant sur le vide. Deux archères cruciformes se voient également à l'ouest et au sud. La cohésion et la stabilité de la tour s'avèrent gravement menacée par trois larges fissures, au nord, à l'ouest et à l'est (le claveau médian de la porte est désolidarisé des claveaux voisins).

Le bâtiment principal, une grande maison de plan rectangulaire, orientée est-ouest, comprend un rez-de-chaussée et un étage carré. La façade principale (sud) est entièrement recouverte d'un enduit gris à bandes blanches formant cadre autour des baies et aux angles du bâtiment. Pour le reste, la maison est bâtie en moellon pour les murs et en pierre de taille pour les parties vives. Le toit, à longs pans, est couvert d'ardoises.

Un autre logis (actuel A1 200), orienté nord-sud, comprend un niveau de soubassement à usage de cave et un rez-de-chaussée surélevé habitable, doté d'un évier. Construit en moellon pour les murs et en pierre de taille pour les parties vives (portes, fenêtres et chaînes d'angle), il est couvert par un toit à longs pans en tuile mécanique. La porte et une petite fenêtre (mur gouttereau est) présentent un cadre à chanfrein droit (celui de la fenêtre retaillé pour l'accueil d'un volet extérieur) ; une grande fenêtre dans le même mur est rectangulaire, à feuillure pour volets extérieurs. Quelques vestiges d'un enduit ancien subsistent sur ce mur.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise
Étages

1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Thonac

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Le Breuil

Cadastre: 1813 A1 214, 219, 220, 1988 A1 564, 200

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